Le 16 novembre, lors de Festisol, le Festival des Solidarités, notre option théâtre a assisté au spectacle Un Carnet de Corps du danseur et chorégraphe Sarath Amarasingam.
Nous avons eu l’occasion à la fin du spectacle d’échanger avec celui-ci. Il a répondu tout en prenant soin de nous interroger sur notre propre ressenti.
Un peu comme un carnet de voyage, le Carnet de Corps de Sarath Amarasingam a apporté jusqu’à nous un regard différent sur les choses, et guidé notre imagination.
Nous avons apprécié l’approche de l’exil du danseur. Bien que nos histoires soient toutes différentes, je pense que nous pouvons nous approprier facilement le message transmis par Sarath. Pas de petit ou de grand « exil », nous pouvons confondre nos expériences personnelles aux siennes. Un déménagement, un pays que l’on quitte, un souvenir qui rend nostalgique, c’est déjà un exil. Par-dessus le mouvement, la musique et l’image, flottait peut-être l’amour d’où l’on vient, l’attachement à notre propre identité.
Cela nous a fait réfléchir aussi sur la découverte de l’autre. Dans un lycée, certains viennent du Portugal, d’Angleterre, d’Algérie, d’Italie, du Sud de la France, de la région d’à côté. Nous sommes tous des petits voyages qui se croisent et s’entremêlent. L’intérêt et la curiosité pour l’autre se perdent parfois. C’est pourtant si beau tout ce que l’on a à découvrir ! On a peur de se rencontrer, d’aller un peu trop près ou trop loin. Peut-être sommes-nous trop jeunes pour faire des critiques sur notre monde ? Mais il est beau, il mérite d’être vécu. Chaque rencontre est comme un nouveau voyage, qui nous emporte plus ou moins loin.
Cette fois-ci jusqu’au Sri Lanka, mais aussi plus loin encore, dans un monde imaginaire…
Marie-Anna Chevillotte pour le groupe théâtre du lycée La Prat’s de Cluny.